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Entrevue avec la gang de Haute démolition

Entrevue avec la gang de Haute démolition

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Le roman Haute démolition – une œuvre signée Jean-Philippe Baril Guérard – se transposera bientôt sur les ondes de Séries Plus. Une autre belle surprise après l’adaptation de son livre Manuel de la vie sauvage! Afin de vous imprégner comme il se doit de l’univers particulier de l’œuvre Haute démolition, on vous offre des entretiens intéressants, intrigants et farfelus recueillis à même le plateau de tournage.

Lors de notre visite de plateau de la série Haute démolition, nous avons eu l’occasion de rencontrer Étienne Galloy, Léane Labrèche-Dor, Guillaume Gauthier, Carolanne Foucher et l’auteur Jean-Philippe Baril Guérard.

Jean-Philippe, est-ce que le travail d’adaptation de Haute démolition a été similaire à celui pour Manuel de la vie sauvage?

Le travail a été très différent! Le projet appelle à autre chose et c’est un autre genre de structure, aussi. Manuel de la vie sauvage était une série vraiment mécanique; les rebondissements de l’intrigue étaient très importants. Pour Haute démolition, le plus important, c’est la véracité des personnages, la finesse de la psychologie… Évidemment, au niveau des dialogues et du stand-up, il fallait retravailler le gag pour s’assurer que ça fonctionne bien. On était plus dans le micro-détail. Un travail complètement différent pour les deux séries, mais aussi exigeant, juste dans une autre direction.

Par curiosité, étiez-vous familiers avec le roman Haute démolition avant de décrocher un rôle dans la série?

Étienne : Oui, j’avais lu le livre pas mal dans la période de sa parution, durant la pandémie.

Guillaume : En fait, j’ai décidé de lire le roman quand j’ai eu l’audition. Je l’ai dévoré en quatre jours, je crois! C’était incroyable. Ainsi, arrivé à l’audition, je savais dans quoi je m’embarquais.

Léane : Je suis familière avec la plupart des œuvres de Jean-Philippe, car je le connais bien. C’est un gars qui vient du théâtre et moi aussi.

Carolanne : Oui, je l’avais lu l’été d’avant à voix haute au complet, avec mon copain de l’époque. J’ai adoré cet univers, même si je l’ai trouvé hyper anxiogène. J’étais vraiment contente quand j’ai eu l’audition. Je pense que ça fait une différence aussi, car on n’a pas toujours l’occasion de lire l’œuvre pour laquelle on auditionne. Là, je la connaissais et je l’aimais, cette œuvre, alors ça me donnait envie de la défendre.

Comment pourriez-vous décrire vos personnages? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses?

Léane : Laurie, je l’apprécie beaucoup! Ce qui est bon dans l’écriture de Jean-Philippe, c’est qu’il n’y a personne qui a 100 % raison, ni 100 % tort. On peut voir les grandes lignes de Haute démolition – autant la série que le roman – en se disant que les humoristes sont tout croches, mais il y a tellement de nuances dans tous les personnages… Laurie a de grands moments de force, d’écoute, de douceur et de sympathie, et d’autres moments où elle tombe dans des patterns qui ne sont pas sains. C’est une fille très forte, mais très sensible. C’est ça qui est le fun à jouer, les deux côtés qui se côtoient.

Étienne : Raph, c’est un gars extrêmement charismatique. S’il se faisait davantage confiance, il aurait tout pour réussir. Mais c’est ça, justement : il a tellement un manque de confiance en lui que ça lui fait avoir des comportements de merde envers ses proches. C’est ce qui va un peu l’empêcher d’apprécier son succès, voire détruire son succès.

Guillaume : Sam a beaucoup de faiblesses! (rires) C’est quelqu’un qui a toujours eu tout cuit dans le bec. Il est né dans une famille d’artistes, donc ça n’a pas été trop difficile pour lui de commencer sa carrière dans l’humour. Sam prend un peu tout pour acquis. Il pense qu’il est un bon ami, mais il pose des gestes égoïstes. Il croit être un « bon samaritain » avec les filles, mais il a beaucoup de choses à se reprocher. Cependant, sa gang est très précieuse pour lui.

Carolanne : Quand j’ai reçu les détails de l’audition avec la description du personnage, je me suis dit : « Oh qu’elle me ressemble ». Elena, c’est une carriériste. C’est une fille drôle dans un univers d’humour. C’est la jonction d’une personne drôle, mais qui peut jouer. Cette partie m’intéressait grandement. C’est une série hyper dramatique, mais avec des personnages qui sont des « trucks » d’arrogance et d’humour. On joue des monstres. C’est le fun de jouer ça!

Quel type de défi interpréter votre personnage représente-t-il?

Étienne : C’est certain que Raph représente un défi parce que c’est un gros pervers narcissique! (rires) C’est la première fois que j’interprète un rôle si nuancé dans toutes les palettes. Il y a une palette autant comique que dramatique, avec une histoire d’amour, à ce personnage.

Léane : Pour moi, tous les personnages représentent des défis, parce que j’essaie qu’ils soient complets. Certains sont déjà écrits en étant complets, alors que pour d’autres, il faut pousser davantage. Jean-Philippe a construit de beaux personnages avec énormément de couleurs et des éventails vraiment larges. Ils vivent autant de trucs positifs que négatifs, avec tout ce qu’il y a entre les deux. Le plus gros défi pour moi, c’est que ce soit réaliste, sincère et touchant. Qu’un personnage soit plein de failles, mais de beauté en même temps.

Puisqu’on adore les anecdotes de tournage, c’est le moment de nous raconter vos moments marquants de ce projet!

Guillaume : Honnêtement, c’est tellement une belle gang. On a fusionné dès le premier jour. Il y avait une ambiance très humoristique sur le plateau. On a énormément ri. On tournait souvent la nuit dans des endroits géniaux comme des penthouses, des bars, etc. Sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal, on a vécu des pas pires moments avec des gens qui ne savaient pas qu’on était en train de filmer et qui nous suivaient!

Carolanne : Lors de ma première journée de tournage, on filmait la plupart de mes scènes d’intimité. Petit fait à mentionner : je suis une habituée du théâtre. Ce rôle était mon tout premier à la télé! Je ne l’ai dit à personne avant le tournage. Les premières scènes qu’Étienne et moi avons tournées étaient très intenses. Sinon, entre les prises, on a eu tellement de fun. Il y a des scènes assez violentes envers les femmes dans les actions des personnages masculins… Ça faisait du bien de décompresser entre deux prises.

Étienne : Lors d’une scène, mon personnage s’en va en rodage à Gatineau. Pour niaiser, il fait une capsule Web dans laquelle il parle avec un accent franco-ontarien. J’étais incapable d’avoir un accent franco-ontarien! (rires) J’ai tout essayé, mais ça ne fonctionnait pas. C’est la scène qui m’a le plus angoissé, malgré le fait qu’il y a des scènes de colère, de nudité et de rupture!

Ne manquez pas la série Haute démolition, produite par KOTV et réalisée par Christian Laurence, le jeudi à 21 h, dès le 16 mars.