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Entrevue avec Les Bombes… ou les nouvelles bombes du petit écran!

Entrevue avec Les Bombes… ou les nouvelles bombes du petit écran!

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La nouvelle production originale de Séries Plus, c’est carrément de la « bombe »! Dès le jeudi 2 février, à 21 h, découvrez comment les destins de Claudine, Emma, Juliette et Vicky s’entrecroisent et comment ces quatre femmes courageuses cheminent ensemble, dans un centre spécialisé en dépendances. Rencontrez les stars de la série Les Bombes.

Il y a environ 11 ans, l’idée de créer une histoire d’amitié, d’humanité, de découverte de soi et de « réparation » germait dans la tête des comédiennes Julie de Lafrenière, Sarah Desjeunes Rico, Debbie Lynch-White et Olivia Palacci. Cette histoire mettrait en avant-plan quatre femmes rondes; des actrices revendiquant leur place dans le monde de la télé québécoise! Écrite par Kim Lévesque-Lizotte, produite par Sovimage – et la productrice Sophie Deschênes – puis réalisée par Pascal L’Heureux, la série Les Bombes est le rêve devenu réalité de Debbie, Julie, Olivia et Sarah.

Julie de Lafrenière est Emma Paulson, une travailleuse sociale qui a une dépendance au monde virtuel et s’invente une poignée de faux profils sur les réseaux sociaux.

Sarah Desjeunes Rico est Vicky Perez, une procureure de la couronne qui a une dépendance aux pilules (médicaments sur prescription).

Debbie Lynch-White est Claudine Piché, une installatrice de piscine dans une entreprise familiale qui a une dépendance au sexe.

Olivia Palacci est Juliette Fontainebleau, une Française dont les parents sont pleins aux as et qui a une dépendance au jeu, spécialement le poker.

Comment croyez-vous surprendre les téléspectateurs avec ce projet?
Debbie : Je crois que ça va surprendre d’humanité et de vérité. Ces femmes-là vivent des choses auxquelles tout le monde peut s’identifier. On a tous une petite dépendance quelque part. On est fonctionnel avec, mais elle nous trotte dans la tête. Ça va faire du bien, aussi, de voir quatre grosses à la télé. Autant par le ton et l’humour, mais surtout par l’humanité de ces femmes et ce qu’elles traversent. Les victoires comme les échecs.
Olivia : On voulait surprendre les téléspectateurs par rapport à notre casting. Souvent, quand on fait un casting, il y a une grosse qui est sélectionnée, pas quatre. On voulait montrer que ce n’est pas inintéressant et qu’à un certain moment, on en oublie le casting. À partir du moment où l’on croit à l’histoire. La diversité peut exister à plusieurs; ce n’est pas juste une diversité qu’il faut! C’est ça que j’espère qui va changer.
Julie : Exactement. Tout ça est parti d’un désir de montrer nos corps à l’écran. Oui, on est quatre femmes rondes, grosses. Il ne faut pas avoir peur des mots. Mais au final, on est juste quatre femmes! Ce n’est pas l’affaire de la grosseur. C’est difficile dans notre métier de se détacher d’une différence. Donc, de surprendre par ça, oui. On est quatre femmes rondes en avant-plan, mais on en vient à l’oublier.
Sarah : Le grand privilège que je pense avoir en ce moment avec ce rôle-là, c’est qu’il permet d’explorer tout ce que j’ai voulu explorer… La fragilité, mais la grande force, en même temps. C’est le fun de pouvoir jouer ces deux pôles qui cohabitent. C’est un terrain de jeu extraordinaire pour des actrices qui ont toujours eu avant à jouer des rôles moins importants. Là, on est au-delà de ça et c’est extraordinaire de pouvoir s’offrir ça et d’explorer tout ce qu’on a à l’intérieur.

Avez-vous quelques ressemblances avec votre personnage?
Sarah : Ah oui, c’est troublant parce que justement, il y a des choses chez Vicky qui me ressemblent beaucoup! (rires) Je l’avoue, je suis un peu rigide à l’intérieur de moi. Ça vient d’un côté qui est plutôt insécure, qui a envie de contrôler l’univers autour et de bien faire les choses. Vicky, dans son côté contrôlant, veut bien faire les choses. Elle veut rendre l’univers autour d’elle le plus agréable et le mieux possible. Il ne faut pas voir la rigidité comme quelque chose de négatif, mais plutôt comme quelqu’un qui veut bien faire.
Olivia : Le personnage de Juliette me ressemble beaucoup, car on est toutes les deux très excessives. Juliette a un masque très fort; elle est très dans le loud, l’excessif, et plus ça avance, plus on voit les fissures, plus le masque tombe. C’est ce qui m’intéresse, dans la vie, de voir les failles. Et je pense que j’ai ça aussi : j’ai un gros front, mais à l’intérieur, je suis un artichaut! (rires)
Julie : Chez le personnage d’Emma, il y a certains points auxquels je m’identifie, surtout au niveau de laisser peut-être un passé trouble teinter sa vie… Je peux m’identifier au fait que dans certains aspects de ma vie, je me suis renfermée ou j’ai de la misère à m’ouvrir. Ce n’est pas un travail facile d’aller jouer dans ces zones-là.
Debbie : Ce serait mentir de dire non! (rires) On a créé les personnages en partant de nous. Je n’ai pas de dépendance au sexe, mais j’ai toujours été celle qui arrivait avec toutes sortes d’anecdotes un peu salaces. Je pense que les failles que portent nos personnages s’apparentent beaucoup aux nôtres. Vouloir être aimée, la peur du rejet, le souci de performance, la solitude, l’estime personnelle. Ça, j’ai l’impression que ç’a teinté nos personnages peut-être sans qu’on ne le sache, en les créant.

L’expression « bombe » représente quoi pour vous?
Debbie : On s’appelle entre nous « les bombasses »! On est des bombes; il y a cette fierté d’être des femmes dans le corps qu’on a et tout ce que ça peut inspirer ou choquer. Puis, en thérapie, tu ne sais jamais quand ça va sauter. C’est ce qu’on suit pendant la série.
Sarah : Oui, c’est se réapproprier la beauté de la femme ronde. C’est ce qui ressemble le plus, pour nous, à l’expression en anglais les « gorgeous ». C’est un qualificatif qu’on a envie de s’approprier. Puis, pour moi, ça décrit bien tout ce qu’est cette série, autant pour décrire ces femmes-là, que pour décrire des personnages sur le bord de la crise de nerfs, dans le manque de contrôle de soi.
Julie : Une bombe, c’est une fille qui s’assume et ça, ça n’a pas de corps. Puis, ces quatre femmes sont un peu des bombes à retardement. Elles arrivent à un moment de leur vie où elles sont sur le point d’éclater. Sur le bord de tout lâcher, de se laisser exploser ou de prendre un temps pour arrêter la mèche. C’est comme si elles choisissent toutes d’essayer de ne pas exploser, de s’aimer assez pour ne plus être dans l’évitement.
Olivia : On est dans un centre de thérapie, on peut exploser n’importe quand. On a appelé la série Les Bombes car on voulait aussi mettre le focus sur nous et, s’il y a une saison 2, que ce soit lié à nous et à notre amitié. En 21 jours, tu ne guéris pas une dépendance. En fait, tu n’en guéris réellement jamais, mais tu apprends à vivre avec. Peut-être qu’on suivra ces quatre filles plus tard… Avant tout, c’est une affaire d’amitié.

Racontez-nous un souvenir marquant du tournage.
Julie : Le premier matin, quand on se faisait coiffer et maquiller. On en parlait tellement, donc la première fois qu’on s’est regardées les quatre, chacune sur notre chaise prête à commencer, il y avait quelque chose d’euphorisant. On était très émues. Puis, toute l’équipe s’aime pour vrai. Ç’a été un beau plateau. Le party a levé! Chaque jour, on avait envie d’être là.
Sarah : Ce qui m’a le plus touchée, dans ce tournage, c’est que l’équipe technique était tellement généreuse. Mon personnage est d’origine espagnole. Ainsi, je parle parfois en espagnol dans la série. À la fin d’une scène, Vicky dit à sa mère qu’elle n’a plus besoin d’elle. Durant le tournage, un machiniste s’est approché de moi pour me dire que ça serait le fun que je dise cette phrase en espagnol. C’est assez rare qu’un technicien fasse ce genre de commentaire. Mais il a porté attention à la scène et ça le touchait. Eh bien, son idée, on l’a gardée!
Olivia : Quand je ris, je ne suis pas capable de me retenir. Ça fait mal! À la fin d’une journée de tournage où on commençait tous à être fatigués, je suis partie à rire dans une scène assez dramatique, parce qu’une des comédienne ne regardait pas à la bonne place. Je me sentais super mal et j’ai passé le reste de la soirée à m’excuser. On avait juste le temps de faire une prise et j’ai presque tout bousillé. J’étais morte de rire, j’en avais mal au ventre.
Debbie : Il y a eu plein de moments touchants entre nous, mais il y a eu des trucs niaiseux, aussi! La scène où mon personnage est dans son kit de mascarade, on cherchait une action pour débuter la scène. Dans la chambre, les décorateurs avaient mis des vibrateurs, des boas, des fouets, du maquillage, etc. J’ai pensé que je pourrais commencer la scène en me mettant du gloss à lèvres. Il y avait des petits tubes de gloss. Mais, au party à la fin du tournage, une décoratrice est venue me voir pour me dire qu’elle avait tellement ri en voyant la scène au montage parce que ce n’était pas du gloss, c’était du lubrifiant! Pendant une heure, j’ai mis du lubrifiant sur ma bouche! (rires) Je le trouvais glissant aussi, ce gloss!

Ne manquez pas la série Les Bombes le jeudi à 21 h, dès le 2 février à Séries Plus.